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Capitale et cœur économique des Philippines, Manille est connue pour ses encombrements, son brouillard de pollution et sa jungle de béton. La ville est aussi perçue comme le simple point de départ vers les provinces et les îles du pays. Très étendue, grouillante et complexe, elle est pourtant dotée d’un riche patrimoine multiculturel. Elle demande du temps pour révéler ses attraits.

APERÇU

Une forêt de gratte-ciel enveloppe le croissant que forme la baie de Manille. Si la capitale a tout d’une mégapole asiatique, elle reste aussi une ville coloniale. Les Jeepneys, emblématiques de ce paysage urbain, évoluent le long d’églises espagnoles, de places pavées et dans des quartiers entièrement dédiés à la vie nocturne.

SE DÉPLACER

Abondamment décorées, les Jeepneys – minibus – relient tous les quartiers de la ville. Afin d’explorer la cité de façon plus détendue, optez pour un taxi climatisé ou le métro (LRT et MRT) en circulation jusqu’à 22h. Pour de courts trajets dans le centre colonial, prenez une calesa (calèche tirée par des chevaux) ou un cyclo-pousse.

À VOIR, À FAIRE

Les habitants de Manille disent de leur ville qu’elle est un peu écrasante. Mais en vous joignant à eux, sur les marchés foisonnants ou dans les bars assourdissants, vous sentirez rapidement le style de vie de cette mégapole débordante d’énergie.

Le grand Manille rassemble 16 villes, depuis Makati – le quartier des affaires – jusqu’à l’Intramuros, l’ancienne capitale coloniale espagnole autour des ruines de Fort Santiago.
Parmi les monuments commémoratifs qui, dans toute la ville, célèbrent les héros nationaux de l’indépendance, le plus connu est le Rizal, dédié à l’écrivain révolutionnaire, José Rizal.

Derrière son apparence moderne et commerciale, Manille cache une vraie profondeur sur le plan culturel. Vous le remarquerez en assistant au service dominicain de l’église Quiapo, cernée de guérisseurs mystiques et d’herboristes, ou en visitant le cimetière chinois et ses magnifiques mausolées familiaux. La Casa Manila, dans le cœur historique, et le musée National des Philippines apportent un éclairage passionnant sur la culture philippine.

Vous ne pouvez manquer le coucher du soleil sur la baie, avant d’explorer les restaurants, bars et discothèques. À Malatte et Ermia, des groupes jouent à la perfection tous les genres musicaux tandis que le karaoké et les cocktails sont rois à Makati et à Quezon.

LES PÉPITES

Les philippins sont adeptes des derniers endroits à la mode, d’où la rapide rotation des restaurants ou discothèques des quartiers branchés. À Quezon, Sip and Gogh, vous pouvez peindre une toile tout en sirotant un cocktail ou explorer l’un des nouveaux bars ou restaurants tendance qui jalonnent Maginhawa Street. Pour vos achats, ne manquez pas le Saturday X Future Market, sorte de marché aux puces, où l’on trouve de tout. Une visite du Musée national des Philippines vous donnera les clefs pour comprendre l’histoire du pays. Par ailleurs, le musée Chinoy Bahay relate le parcours des Chinois aux Philippines et l’église San Agustin, de style baroque, révèle des trésors du XVIe siècle.

GASTRONOMIE

Marquée par ses influences coloniales, la gastronomie philippine fusionne les cuisines espagnole et américaine ainsi que celles, plus proches, de Chine et de Malaisie. Pour goûter les plats les plus imaginatifs qui soient, rendez-vous dans les rues de Malate, les restaurants autour de Remedios, dans les endroits hipster de Maginhawa Street comme Van Gogh is Bipolar et chez Charlie’s Grind & Grill, dont des branches se situent à Kapitolyo et Greenhills. À Makati, plus chic, essayez People’s Palace et Sala Bistro.

LES INCONTOURNABLES

• Intra-muros : le centre historique de Manille.
• Église San Agustin : classé monument national historique par le gouvernement, en 1976.
• Casa Manila : musée dans le centre historique relatant la vie coloniale espagnole.